E-NOVATEURS

Lancement d'un projet web3

Julie Ramadanoski Season 2 Episode 1

Bienvenue dans le premier épisode de la saison 2 ! 

Cette saison est consacré à la blockchain. 

Je vous raconte comment je lance une idée de projet pour mettre en application mes nouvelles compétences en tant que développeuse d’application blockchain. 
En plus de ça, créer un SAAS Software As A Service est une de mes rêves à réaliser.

Écoutez comment ça se passe quand on rentre dans un environnement ou tout est innovant, sauf vos clients !

 Et vous, que souhaiteriez-vous savoir ?

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Bonjour à tous et à toutes, qu’est-ce que ca me fait plaisir de reprendre le micro pour parler avec vous. même si c’est moi qui parle le plus 

Merci à vous de suivre la saison 2 ! Cette saison sera orientée démystification des crypto et de la blockchain. Car oui, j’ai fait une spécialisation de développement logiciel là dedans et ce serait trop dommage de ne pas vous en parler.

Pour ce premier épisode, comme prévu, je vais vous parler de création d’entreprise dans la crypto. Vous m’entendrez divaguer sur mes rêves et le dur retour à la réalité…

Je m’appelle Julie Ramadanoski et je suis développeuse d’applications e-novantes. Depuis bientôt 10 ans je développe des applications sur mesure pour les agences TPE et startup.

Dans ce podcast je vous transmet ce que j’apprend des nouvelles technologies et comment elle peuvent soutenir, voire booster votre business

Aujourd’hui, je vous raconte ma problématique du budget publicitaire pour trouver mes premiers utilisateurs, sans avoir d’application.

aparté : c’est tellement bizarre de dire ça à voix haute…

Mon aventure de création d’entreprise web3 commence à prendre forme. Cela fait 3 mois que je réfléchis( on peut pas vraiment appeler ça travailler) sur ce projet passion. J’en ai tiré quelques enseignements pour la freelance en développement logiciel que je suis.

De l’idée passion que j’avais l’intention de commercialiser… en fait j’en ai déjà mis la moitié à la poubelle. Pourtant, je suis toujours aussi motivé car ça commence à avoir du sens pour d’autres personnes que moi. C’est super encourageant.

A tous les cryptos lovers qui m'écoutent : “Non, je ne vais pas me nicher en mode “crypto power” et insulter toutes les personnes non initiés avec des mots barbares.

(vous verriez les yeux écarquillés d'incompréhensions du comité quand je présente les avancées de mon projet à l’incubateur, c’est déjà assez inquiétant comme ça…)

En même temps les pauvres je les aides pas trop, j’ai presque rien à vendre et pas de cibles définies donc pas d’usage clair. Pas facile pour eux de raccrocher les wagons.

En plus, j’suis toute seule, je peux pas tout faire en même temps :
- une appli,
- une étude de marché,
- des smart contract blockchain, c’est le nom des programmes
- lancer une tokénomie, gérer ma propre banque centrale
- et faire front sur le plan juridique et comptable.

Déjà qu’en 3 mois il y a eu beaucoup de changement !
- le projet à changé de nom pour quelque chose de prononçable, Il s’appelle INARI comme le dieu japonais de l’abondance et de bien d’autre choses encore
- il a changé d’utilité et de cible principale, c’est maintenant un assistant motivationnel sportif
- et ça changera peut être encore à la suite de mes interviews avec de potentiels utilisateurs et des fameux tests dont je vous parle après.

C’est pour ça que je vous parle pas encore de l’application. Car oui, j’ai des grand principes que j’aimerai garder, mais je sais même pas encore si juridiquement c’est faisable alors que techniquement ça devrait se faire sans trop de difficultés.

Tout cela dans un contexte vraiment bizarre où nos politiques français font sursauter tout l'écosystème en réaction aux évènements “crypto et blockchain” dans cette période de “bearmarket”.

Pour l’expliquer simplement, la spéculation a battue son plein l’an dernier, maintenant tout se casse la figure avec :
- des exchanges de crypto qui ferment
- les patrons qui sont partis avec la caisse,
- les banques qui fiançaient les projet innovants crypto se crashent
- et où des stablecoin qui ne sont stable que de nom.

Je caricature un peu, mais en ce moment c’est le déluge.

Donc j’ai fait une liste de questions longue comme le bras à mon équipe de l’incubateur GAAAP. Ils m’accompagnent pour m’aider à lancer cette entreprise.

Je porte leur premier projet crypto ! donc on va avancer avec prudence sur les lois applicables en matières crypto dans le code de la consommation par exemple. Quand je brancherai tout ça au réseau blockchain, ça nous sera bien utile de savoir qu’on ne se soustrait pas à la loi juste parce qu’on utilise une nouvelle technologie.

(vous savez comme déposer sauvagement des trottinettes électrique en centre ville sans rien demander à personne, ni éduquer les utilisateurs)

Mon challenge pour débuter est faire ce qui a le plus d’impact et qui va me faire gagner un maximum de temps !

Vous pensez que votre idée est géniale que ca va se vendre comme des petits pains !
Dans votre business plan vous prévoyez que quelques centaines d’euros pour la communication/an et espérer un retour sur investissement de dizaines de milliers d’euros,.

Vous êtes très confiant et vous espérez grosso modo un ROAS de 100€. ce qui veut dire que pour 1€ investi en pub vous en gagnez 100 ! c’est démentiel !

Vous devez être un as de la comm et les boites de recrutement doivent s’arracher votre profil !

Si je vous en parle en toute franchise et avec humour, c’est que bien évidement je suis tombée dans le panneau pour mon premier projet. Celui-ci est mon troisième ! Pour corréler, sachez que faire 5€ de ROAS c’est déjà une très bonne performance.

Et pourtant j’ai déjà géré des dizaines de milliers d’euros en publicité pour mes employeurs.

Donc je sais parfaitement que le ROAS, le retour sur les investissements publicitaire, est souvent nul voire déficitaire. Faire de la pub pour beaucoup c’est juste pour garder des parts de marché et décourager la concurrence.

Comme quoi, on peut se mettre des œillères qui peuvent couter très cher et c’est pour ça que c’est important de se faire accompagner.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? c’est parce que c’est le thème de l'épisode, déjà, et que je suis en plein dedans ! même pire, je ne sais pas quel service je vais vendre, ni à qui !

C’est un comble. Alors sachant tout ça, pourquoi est-ce que je vais cramer du budget publicitaire sans avoir d’application à télécharger et encore moins de services à vendre à l’intérieur ?

C’est parce que j’ai décidé d’avoir une approche différente pour mon idée d’application.

Et tenez vous bien, c’est cette fois ci je choisi de faire les choses dans l’ordre, tout simplement !

Pour illustrer ce que j’entends par “dans l’ordre” je vais vous raconter ce que j’ai vu lorsque j’ai discuté avec Chantal Läng l’autre jour.

Elle a une formation d’investisseur en crypto, elle a pas eu besoin d’application pour vendre son immense base de données faite à la main sous excel. (et ça c'était démentiel) Car ce qu’elle vend, ce n’est pas la donnée pure mais sa méthode d'interprétation ! et maintenant que le système est rodé elle le transpose en une application.

J’adore ce genre d’entrepreneurs. J’espère arriver au même résultat bientôt.

Ne pensez pas que tout le monde est comme elle. La réalité est très loin de ça. Si vous saviez le nombre de nouvelles boites où les porteurs de projets codent ou font développer une appli, sans jamais avoir rien vendu avant !

Ce que je veux dire, c’est que le service vendu n’a même jamais été testé par les utilisateurs cibles... il n’y pas de donc pas eu retour pour savoir si ca fonctionne ou même si ca sert vraiment à quelque chose ou si on obtiens un résultat. et ce sont les premiers utilisateurs réels qui en feront les frais.

Tant d’effort et de budget mis à la poubelle, sachant que les premiers utilisateurs sont les plus dur à obtenir.

C’est précisément ce que je veux éviter en demandant aux annonceurs publicitaires de découvrir pour moi quels seraient les usages qui intéressent vraiment les gens, et ce sans avoir jamais développé quelque chose ou presque.

Et même mieux, je vais leur demander aux personnes intéressées de soutenir le projet, moyennant des avantages s’ils sont convaincus.

Cette démarche porte un nom : C’est le Go To Market ! pour valider des hypothèses produit mais surtout trouver où sont les futurs utilisateurs, il n'y a pas mieux.

Comme ça, le développement de la Bêta ira très vite puisque je saurais exactement ce que les gens veulent et que je recoderai pas tout 10 fois. je pousserais cette info sur les réseaux et les cibles déjà identifiées !

Et voilà ! les ventes foisonneront, j’aurai assez de budget pour auto financer le projet, ne plus faire de freelancing et poursuivre l’amélioration de cette application exceptionnelle !

Ha la la, Mais si c'était si simple... Vous avez cliqué sur cet épisode pour savoir comment ca se passait vraiment. Vous étiez prévenus. Alors écoutez bien :

Le but du go to market dans mon cas est d’identifier 3 cibles et avoir 5 à 10 hypothèses à valider. Le tout sur 3 réseaux sociaux avec leurs formats de diffusion particuliers.

Surtout parce que j’ai pas le budget communication d’une grande boite hein. Donc faut faire des choix. Déjà en soi, faire des choix aussi stratégiques avant même de commencer ça met la pression. J’ai vraiment peur de me tromper.

Le FOMO (fear of missing out), c’est la peur de manquer quelque chose. C’est fou comme c’est omni présent et ça amplifie les biais. Je relativise car cette méthode est toujours vachement mieux qu’un seul test ou même ne rien faire de peur de se planter.

Niveau investissement en temps, je vous raconte pas les séances de rédactions que je me tape en ce moment. Des heures d'écritures pour faire appel aux émotions, donner l’envie aux gens de me suivre et de me faire confiance pour être la meilleure personne pour résoudre leur problème.

Sachant que je ne travaille que sur le fond, pas sur la forme ! C’est à dire que tout ces pianotages sur mon clavier, ne sont que les trames non scriptés des vidéos shorts, des post sponsorisé, ou des photo-montages Instagram.

Je n’ai encore aucune idée de comment je vais faire tout ça pour le moment. Heureusement que je fais des vidéos de mes vacances, que je sais monter un podcast et des interviews. J’irai toujours plus vite qu’un béotien Puis j’ai le grand avantage de savoir estimer le temps que ça va me prendre. Ça se compte en semaines.

Imaginons maintenant que les pubs soit filmées, montées, configurées dans les réseaux sociaux prêtes à diffuser. Il manque l'étape la plus importante : La page de vente.

C’est bien gentil de montrer à quel point on est merveilleux mais ça ne nous fourni pas des prospects ou des clients et encore moins de quoi payer les développements ou remplir le frigo.

C’est la partie la plus sensible je dirais. Car au niveau configuration, si une des pages n’est pas correctement relié à l’outil d’analyse du trafic ou si les liens à l’intérieur sont pétés, je perds absolument tout le travail et le budget qui a été investit jusque là ! puisque je n’aurais pas la réponse : “Qu’est-ce que les utilisateurs veulent, et où sont-ils ?“

J’espère que ce format je vous raconte ma vie d’entrepreneure “la vraie” vous plait. Je vais avoir beaucoup de travail ces prochains mois pour boucler cette étape, mais j’ai prévu de passer du temps à continuer les petits épisodes de podcast.

Puis qu’on en est à la réclame, laissez moi des commentaires ou un avis 5 étoiles si cet épisode vous a donné des armes pour affronter les épreuves de votre prochain projet !

A très vite sur le podcast E-Novateurs :)